La Chine inspirée par les pratiques nazies pour exterminer les Ouïghours.

Selon le média en ligne The Atlantic, Xi Jinping et son gouvernement s’inspirent fortement de l’idéologie nazie : ils se sont entichés du théoricien politique et juriste, membre éminent du parti nazi, Carl Schmitt (source :The Nazi Inspiring China’s Communists), dont les principaux travaux ont été traduits en chinois par Liu Xiaofeng, un universitaire très suivi en Chine. Les travaux de Carl Schmitt arrangent bien Pékin car il donnent une justification à ses crimes : protéger la sécurité nationale (sic !).

Même s’il n’est pas comparable avec la Shoah, le génocide qu’est en train de subir le peuple ouïghour présente de nombreuses analogies. Dans les 381 camps d’internement construits récemment et disséminés au Xinjiang, les Ouïghours subissent : convoyages vers des usines, travail forcé, expériences médicales, tortures, exécutions sommaires (selon des informations obtenues par Erkin Sidiq, un Ouïghour exilé aux Etats-Unis), stérilisation forcée des femmes, traitements psychologiques inhumains au point de rendre fou, maltraitances physiques qui conduisent à la mort, etc. Un tiers à deux tiers de la population ouïghoure est en train de subir ce crime contre l’humanité. Autre analogie avec le régime nazi : la tentative de dissimulation au monde des crimes.

Dans la plupart des camps, les femmes sont rasées. Il y a quelques mois, les douanes américaines saisirent deux cargaisons de postiches faits de cheveux humains à 100 % en provenance du Xinjiang, suspectant l’utilisation du travail forcé. Aujourd’hui, un média en ligne néerlandais, Investico, dénonce le fait que les cheveux humains vendus aux Pays-Bas servant à des extensions proviennent du Xinjiang et du travail forcé (Haar van Oeigoeren mogelijk in nederlandse haarproducten).

Non seulement ce sont les cheveux des femmes ouïghoures qui sont utilisés, mais en plus les mèches sont fabriquées grâce au travail forcé des Ouïghours, tout ceci se passant dans les camps.

Cela rappelle de très sombres heures de l’histoire. Les gouvernements ne peuvent plus ignorer qu’un crime contre l’humanité, à très grande échelle, est en train de se dérouler. La population ouïghoure est aujourd’hui proche de l’éradication totale. Un jour peut-être viendra où tous les collaborateurs, chinois et du monde entier, de ce régime criminel seront jugés. Des actions dans le monde se préparent en ce sens.

Voyage au pays des Ouïghours. Revue de presse

Revue de presse :

Citations :

« Voyage au pays des Ouïghours » : les avis des lecteurs

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  • Un livre passionnant sur un peuple et un sujet tristement méconnus et au destin tragique.

Sylvie Lasserre nous mène par la main vers un peuple et sur une terre qu’elle est une des rares personnes à mettre en lumière, et de façon si brillante. Chaque mot est une boussole, dans ce texte palpitant et écrit comme un prolongement de l’action infatigable de l’auteure. Chaque chapitre nous ouvre une porte, autant vers une culture qu’on aimerait pouvoir découvrir plus, que vers le terrible et sombre destin de ce peuple Ouïghour d’Asie Centrale que le gouvernement chinois a décidé de « faire rentrer dans le rang » à tout prix. Ce livre est indispensable à lire pour ouvrir les yeux sur un monde écrasé par la pensée unique. Merci pour ce texte qui m’a touché au cœur.

  • Découvrir un peuple peu connu

Magnifique, à lire !

  • Connaître la situation des Ouïghours

J’ai enfin trouvé ce livre , tout d’abord je remercie Sylvie Lasserre et son travail réel, elle a raconté la vraie histoire des Ouïghours qui sont délaissés et oubliés…
Ils sont en train de subir un génocide par le parti chinois au 21e siècle alors qu’on parle des droits de l’homme dans le monde entier…

  • Super livre

Il y a très peu de livres qui parlent sur la situation du peuple ouïghour.

  • Quel livre merveilleux

Je viens de terminer „Voyage au pays des Ouïghours“ de Sylvie Lasserre dans le train qui me mène vers Berlin… Quel livre merveilleux dans l’horreur indicible de ce que le gouvernement Chinois inflige au peuple ouïghour. Les témoignages de ce qu’on subit les Juifs sous le 3e Reich sont éprouvants à lire, pour moi en tout cas, mais quelque part supportables parce que passés, c’est de l’histoire.

Mais « voyage au pays des Ouïghours » est insupportable, même si j’ai tout lu, chaque mots jusqu’au bout, jusqu’à la lie, parce que ça se passe encore toujours aujourd’hui… Je supporte difficilement les vidéos montrant la façon dont la police française s’occupe des gilets jaunes ou des médecins et infirmières qui descendent dans la rue juste avant la pandémie de Covid19 pour réclamer plus de moyens et qui se font matraquer, gazer, et pire encore. Mais c’est un traitement très respectueux et amical face à ce que font les policiers chinois aux Ouïghours…

Heureusement que je vais passer la nuit dans des trains, avec des correspondances qui me tiendront éveillé. Lire ce livre passe encore, mais quand j’essaye, quelques secondes durant, d’imaginer l’enfer que vivent ces gens, ça me rend malade au sens propre du terme. Il n’y a pas de mots pour qualifier ça. Merci pour ce témoignage.

  • Mon best-seller de l’été
Un livre à mettre entre toutes les mains !
L’excellent focus que nous donne Sylvie Lasserre au travers de cet ouvrage, sa sensibilité pour le peuple Ouighours et sa destinée qu’elle nous fait partager, sont autant d’arguments qui qualifie ce livre selon moi, comme le best seller de l’été.
  • Magnifique récit

Merci pour ce magnifique récit. Du fond du cœur.

  • Un livre magnifique
  • L’émotion d’un voyage, la souffrance d’un peuple
  • Ouvrage majeur
  • Un voyage témoignage

Sylvie Lasserre est spécialiste de l’Asie centrale, une région pas nécessairement connue par la majorité des Français (dont moi). Dans Voyage au pays des Ouïghours, elle raconte son séjour au Xinjiang (le nom donné par les Chinois à cette province située à l’ouest du pays) en 2007. Elle nous livre les principales étapes de son voyage, accompagnées de ses observations et de ses sentiments. Par moments, on a presque l’impression d’être dans sa tête et de ressentir ses sentiments. Il faut voir par exemple comme elle prend rapidement en grippe une traductrice : dès les premiers mots, on sent l’antipathie, qui ne va cesser de grandir au cours des pages. Elle nous transmet sa gêne ou sa crainte dans certaines situations, de façon presque naïve, mais très efficace.

Et, autour de ce voyage, elle nous parle de la situation des Ouïghours dans leur propre pays (même si ce n’en est pas un). Les évènements qu’elle narre vont de 2006 à 2020 dans cette deuxième version de l’ouvrage (une première version était parue en 2010). Selon l’autrice, les Chinois (les Han), veulent faire disparaître purement et simplement les Ouïghours en les mélangeant aux Hans, voire en les remplaçant par eux. Ces derniers représentaient une infime partie de la population du Xinjiang voilà quelques années. Aujourd’hui, ils sont près de 50 %. Et ils sont, évidemment, favorisés par le régime pour les emplois et autres contingences matérielles. De plus, ce même régime détruit les vieilles villes à la vitesse de l’éclair pour les remplacer par des infrastructures modernes, mais aseptisées, loin de tout héritage culturel ouïghour. Comme s’il voulait faire disparaître toute trace. Et, comme toujours avec la Chine, le silence le plus épais règne sur ces actes. Et, surtout, sur la répression terrible exercée sur toute forme de protestation : arrestations par dizaines, voire centaines. Et torture. Sans parler de la confiscation des passeports.

On ne sort donc pas indemne de la lecture de ce journal de voyage. Les faits exposés par l’autrice sont proprement horribles et, même si tout n’est pas vérifié, loin de là, tant le régime chinois est puissant en matière de rétention d’informations, le bilan est terrifiant.

Une vérité bien cachée

La forme de l’ouvrage est avant tout touchante : on se sent que Sylvie Lasserre se donne cœur et âme et elle ne cache pas ses sentiments. On voit combien elle est émue et ravagée par l’horreur de ce qu’elle voit. Mais aussi consciente du devoir qu’elle s’est donnée : observer, obtenir des informations et témoigner. En parler à l’extérieur du pays, faire connaître la situation désastreuse dans laquelle se trouve un peuple, pourtant riche d’une histoire ancienne (l’autrice nous brosse un rapide tableau de cette civilisation et de ses développements à travers les siècles). D’ailleurs, elle ne cache pas ses amitiés, ni son engagement. Il suffit d’aller sur son blog (https://surlesroutesdasiecentrale.wordpress.com) pour s’en apercevoir. Et elle l’annonce clairement dans le livre. On peut mettre en doute certains chiffres, mais l’autrice se montre prudente car, comme elle le dit, « comment se fier à des chiffres émis par les autorités chinoises, quand on sait de quelle façon Pékin manipule les médias et censure les canaux de communication qu’elle ne contrôle pas ? » Et ce sont les seuls chiffres que l’on peut avoir. Quelques agences des droits de l’homme tentent des approximations par des témoignages (rares, car parler est souvent synonyme de prison, de torture et de menace sur la famille entière). Donc, en tant que lecteur, difficile de se faire une véritable idée de ce qu’il en est exactement. Mais le témoignage de Sylvie Lasserre est fort. Et comme elle dit clairement dans quel sens vont ses préférences, on n’est pas pris en traître.

Lire Voyage au pays des Ouïghours est plus qu’utile : il faut prendre connaissance de ce qui se trame dans l’extrémité ouest de la Chine. Comme au Tibet, les dirigeants de ce vaste pays veulent imposer des règles parfois bien trop strictes. Et ils semblent vouloir écraser les particularités culturelles d’un peuple, impuissant car enfermé dans des frontières hermétiques et dans un silence bien trop fort. (https://www.babelio.com/auteur/Sylvie-Lasserre/530292/critiques?fbclid=IwAR0iLAPJxS59to9P67SPreq1mKKCX6WH8IOPqBaCfPGs4RPNaVDNTqXPs1g)

Ouïgours, Bibliogaphie 2020

« Je n’avais jamais pu imaginer que la situation du peuple Ouïghours se dégraderait autant en une dizaine d’années, comme en témoignent le livre et le reportage présentés ci-dessous. » http://www.gregorycassan.fr/414036366/6931397/posting/ou%C3%AFgours-bibliogaphie-2020

Voyage au pays des Ouïghours, Quatrième de couverture

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Minorité turcophone et musulmane vivant dans l’Ouest de la Chine, les Ouïghours subissent depuis des années une répression d’une violence inouïe de la part du gouvernement chinois, qui prétend lutter contre le terrorisme. Aujourd’hui, plus de trois millions d’entre eux sont détenus dans des camps, endurant tortures et travail forcé. Voyage au pays des Ouïghours retrace la situation au Xinjiang de 1997 à nos jours, en s’attardant sur la culture et l’histoire de ce peuple. Il analyse l’escalade inéluctable des violences vers un véritable enfer orwellien, et met en lumière les méthodes de la Chine pour museler ce peuple : assimilation forcée, patrimoine détruit, discrimination devant l’emploi, interdiction de pratiquer sa religion, confiscation des passeports…

Première en France à avoir dénoncé la situation dès 2007, l’auteure a rédigé son livre suite à une enquête clandestine au Turkestan oriental. Cette nouvelle édition actualisée et illustrée de photographies s’accompagne de témoignages récents, qui nous révèlent l’enfer des camps chinois.

Biographie de l’auteur

Sylvie Lasserre est journaliste indépendante et photographe, spécialiste de l’Asie centrale et du monde turcophone. Docteur en physique et diplômée de l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) en anthropologie sociale, elle a réalisé de nombreux reportages au Kazakhstan, au Kirghizistan, au Turkménistan, au Tadjikistan, en Ouzbékistan, en Iran, au Pakistan et bien sûr au Xinjiang. Ancienne collaboratrice du Monde, Elle, Courrier international, Libération, The Guardian, Die Welt, La Stampa, et bien d’autres, elle est aussi présidente et fondatrice de La Maison d’Asie centrale, une association diffusant la culture centrasiatique en France, et tient le blog « Sur les routes d’Asie centrale ».

« Voyage au pays des Ouïghours », un livre à l’histoire particulière

Une première version de Voyage au pays des Ouïghours – Turkestan chinois, début du XXI siècle est parue en juin 2010 aux Editions Cartouche. Rapidement épuisé, le livre n’a pu être réimprimé, les Editions Cartouche ayant malheureusement cessé leur activité deux ans après la parution.

Aujourd’hui, ce livre, qui est illustré de croquis du célèbre artiste ouzbek Alisher Alikulov, est en passe de devenir un collector. Je l’ai vu proposé à 147 euros sur un site internet alors que son prix est de 12 euros !

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Fin 2019, je fus contactée par la maison d’Édition Hesse qui me proposa d’en refaire une publication. Compte tenu de l’apparition des camps d’internement et de la dégradation de la situation des Ouïghours, j’acceptai aussitôt et nous décidâmes d’un commun accord avec l’éditeur d’en proposer une version mise à jour et augmentée, afin de prendre en compte les derniers développements et en particulier la réalité des camps et la surveillance orwellienne dont ce peuple est devenu l’objet. L’ouvrage est illustré de nombreuses de mes photos.

Le livre, qui devait paraître le 8 avril 2020, n’est finalement sorti qu’à la fin du mois de mai 2020 à cause de la crise sanitaire. Il est paru sous le titre  : Voyage au pays des Ouïghours – De la persécution invisible à l’enfer orwellien.

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Cette seconde édition est dédiée à tous les Ouïghours enfermés dans les camps chinois.

Je vous souhaite une bonne lecture.

 

Mon dernier livre sur les Ouïghours est paru !

Paru cette semaine aux éditions Hesse :

Voyage au Pays des Ouïghours – De la répression invisible à l’enfer orwellien

Mon livre évoque la situation dramatique de ce peuple soumis aux pires exactions de la part de Pékin. Le voyage commence en 2006 pour arriver à nos jours (en 2020) et à l’horreur des camps.

 

Reparution du Voyage au pays des Ouïghours

Mardi 2 juillet 2019

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Alors que mon ouvrage Voyage au pays des Ouïghours était épuisé depuis longtemps et que l’éditeur n’existe plus, je suis heureuse de vous annoncer qu’il reparaît chez Bookelis chez qui vous pourrez désormais vous le procurer si vous ne l’avez pas déjà lu : Voyage au pays des Ouïghours

Lire un extrait :

« Quand la sunay [1] entonne sa gaie mélopée et le naghra [2] se met à vibrer, une clameur s’élève dans la foule amassée devant la mosquée jaune. Regroupés au bas des marches, une cinquantaine de gamins lèvent la tête et crient joyeusement vers les trois musiciens juchés sur le bord du toit de la mosquée : « Samâ ! Samâ ! » Sifflets et joyeuses interjections ravissent l’atmosphère. Mais ce n’est pas encore le samâ, c’est une autre mélodie. Alors les gamins hurlent de plus belle : « Samâ ! Samâ ! Samâ ! » Les musiciens se font attendre, chauffent l’ambiance. Alors, en chœur, les garçonnets scandent : « Un ! Deux ! Trois ! Samâ ! » Les musiciens ne se décident toujours pas.Samâaaaaa !!!!! Autour d’eux, le parvis est noir de monde. Chacun attend fiévreusement le samâ. Les musiciens poursuivent leur mélopée monotone, la foule se fait de plus en plus impatiente. Des curieux s’adressent à Dilraba : Qui suis-je, que fais-je… Les traîtres espions sont partout, souvent sous des dehors très anodins. Il faut même se méfier des clochards paraît-il. Soudain le rythme change, c’est la mélodie du samâ. On nous fait signe de faire de la place et c’est parti ! Un enfant lance les bras en l’air et entame la danse. Ses camarades le suivent. Ils sont cinq ou six à peine. Un petit cercle s’ébauche. Les jeunes danseurs frappent des mains et poussent des « Han ! » « Houey ! » pour se donner de l’entrain. Peu à peu le cercle grandit. Un à un les danseurs entrent dans la ronde qui s’élargit toujours plus. Le soleil darde ses rayons, les abeilles collantes de septembre sont de la partie. Un touriste chinois, de Pékin sans doute, se joint à la danse et tente d’apprendre. Un vieil Ouïghour s’approche et lui montre.Sans doute abusé par le châle fleuri que je porte, un homme me demande si je viens d’Ouzbékistan. Je lui dis que non, de France et il s’éloigne, satisfait. Les Ouïghours, comme souvent les habitants d’Asie centrale, sont très curieux. Au Turkestan, on n’hésite pas à aborder l’étranger pour le questionner, sans arrière-pensée, juste pour le plaisir.Par moments le samâ est ponctué de grands « Han ! » scandés par les danseurs. Tentatives pour parvenir à l’extase ? Mais la transe ne sera pas au rendez-vous.Aucune femme dans la ronde. Les hommes dansent, les femmes regardent. Un jeune Chinois à l’allure très citadine se risque à son tour et entre dans le cercle. Il tente d’apprendre. Pataud au début, il capte enfin la bonne gestuelle. Assez grand, plutôt beau, il a de l’allure avec son béret, ses savates locales, son ample pardessus beige et sa besace jetée sur l’épaule. Tout le monde le regarde. Amusement général. Dilraba et moi en profitons pour échanger nos commentaires sur les danseurs.Une femme vient d’entrer dans la danse. Elle paraît folle. Une mendiante ? Afin d’élargir le cercle, les danseurs repoussent de leurs bras, qu’ils jettent d’un côté puis de l’autre tout en dansant, les spectateurs agglutinés trop près. Tandis qu’ils dégagent ainsi de la place, je ressens chez certains des plus jeunes, aux mouvements de leurs bras, à la fierté impassible qu’affiche leur visage, à la façon aussi dont ils écartent les badauds, une agressivité contenue. Certainement une manière de revendiquer leur culture, mine de rien, ce qu’ils n’ont jamais l’occasion de faire autrement. »

[1] Instrument à vent en bois.

[2] Instrument à percussion métallique.

An Uyghur doctor honoris causa of a French University condemned to death in China

Monday, October 15th 2018

The news, chilling, just came: A doctor honoris causa of the French Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE) has been sentenced to death. He will be executed in two years. This is happening in China, and the researcher in question, Tashpolat Tiyip, is a renowned geographer. His only crime? To be Uyghur. He received the honorary title on November 14, 2008 at the Sorbonne, Paris, to salute his work on the environment in arid zones by satellite remote sensing. His friends and colleagues in Europe are appalled. His crime? He is suspected of being « double-faced », that is to say that Beijing accuses him of nourishing a secret attachment to his culture, this being unjustified since he was a member of the Chinese Communist Party and President of the University of Xinjiang since 2010 (after serving as Vice President from 1996 to 2010).

Tashpolat Teyip, doctor honoris causa of the Ecole Pratique des Hautes Etudes and President of the Xinjiang University, disappeared while going to a conference in Germany. Two years later, the news came that he was sentenced to death for having politically incorrect thoughts. Crédit EPHE

According to EPHE President Hubert Bost, Tashpolat Tiyip’s French colleagues saw him for the last time in February 2016. They remember him as a very funny, likeable person, fond of music and singing.

Sources disclosed that his duties as President of Xinjiang University were withdrawn in March 2017. Two months later, while on his way to a conference in Germany, he was arrested at Beijing Airport. His relatives, without news, are very worried. Nobody knows where he is. On the internet, the results of research about him only mention his scientific publications. « They have erased everything from the internet, » says a Uyghur who wants to remain anonymous. Moreover, the Uyghurs of the diaspora avoid doing such research on the web, they know that it can cost the prison or the rehabilitation camp to their relatives left in Xinjiang.

Tashpolat is not the only intellectual to have disappeared without a trace until the sentence is learned: Halmurat Ghopur, President of the University of Medicine of Xinjiang was arrested on April 7, 2017. He, too, has just been sentenced to death. Arslan Abdullah, director of the Institute of Human Sciences, arrested. Azat Sultan, director of the Association for Art and Literature of Xinjiang and Vice President of Xinjiang University, very knowledgeable of Uyghur literature, also arrested in July 2017, as well as Abdukerim Rahman, Rahile Dawut and Gheyretjan Osman, professors of literature, anthropology and history – reportedly arrested in January 2018. Same fate for the writer Yalqun Rozi, who disappeared more than a year ago before one learns his life sentence. Regarding Satar Sawut, the former director of Education, there are rumors about his death in custody. The list of arrested intellectuals continues to grow. Reportedly, according to Radio Free Asia, fifty-six lecturers and researchers have disappeared and are thought to have been sent to camps.

The actors and the journalists are also victims of the same move. According to Radio Free Asia English, Qeyser Qeyum, editor-in-chief of a literary magazine, committed suicide at the end of September 2018 by jumping from the 8th floor because he learned that he will be arrested. Before him, the editor of the Xinjiang Daily and three other directors had been arrested in mid-2017.

Since the end of 2016, Beijing has begun to imprison or to re-educate Uyghurs accused of having politically incorrect thoughts. It seems that the government of Xi Jinping has decided to get rid of the Uyghur elites. A foretaste of it was the arrest in January 2014 of Ilham Tohti, professor of economics, arrest that caused a big stir as well as his life sentence in 2018. « They want us to disappear, » says, bitter, a Uyghur settled in Europe.

Since the appointment of Chen Quanguo as head of the Xinjiang Communist Party in 2016, Uighurs’ ordeal has reached unprecedented proportions: setting up of controls using monitoring devices unique in the world: all three hundred meters surveillance towers with soldiers – there are 1400 wujingzhan only in Urumqi -, facial recognition devices everywhere, control of the phones, incessant identity checks, even at the entrance of supermarkets, cameras, affixing on each house a QR code containing all the information related to the family – the knives of the house are also equipped with these QR codes -, bursts in houses at any time, etc. and then, about two years ago, launching of a massive re-education campaign targeting the Uyghur people to bring them to the main stream: « Almost all Uyghurs from abroad who return to China for the holidays are arrested in Beijing and sent to re-education camps,” disclosed us the source. Since then, they are scared to return to China to see their family. Alas, the government has asked them to send their papers, their employment contracts or student cards, their photographs, etc. otherwise their relatives in China would be arrested. « We are living the darkest, saddest period of our history, » said a Uyghur who agreed on the condition of anonymity. We are nothing else than laboratory mice for the Chinese government.” According to Radio Free Asia English, Xinjiang reportedly recruited in 2016 more than 30,000 new police officers, 89 % being dedicated to the surveillance towers.

The attacks on the freedoms of the Uyghurs are not new. Already in 2007, Rebiya Kadeer, was mentioning a cultural genocide to denounce the exactions of Beijing against her people and claimed: « We live in a huge concentration camp in the open air! » in an interview she gave us in Geneva. But today, the liberticidal system has reached such an extreme that, for the first time, the media publish widely about the alarming situation in Xinjiang. HRW estimates that more than one million Uighurs are interned in camps, this is just over ten per cent of the Uyghur population. The Uyghurs themselves mention the figure of two million, sometimes even three. A village in the Hotan region, Yengisheher, has seen its population decreasing by 40%: according to Radio Free Asia, almost all the adult males of the 1,700 households have been interned.

Little is known about what is going on in the reeducation camps. The NGO Human Rights Watch (HRW) published a report in September 2018, “Eradicating Ideological Viruses – China’s Campaign of Repression Against Xinjiang’s Muslims” with first-hands accounts from five people who have been held in detention centers and in reeducation camps. According to the report, prisoners held in the detention centers are interrogated for days, chained on a chair, badly beaten, or hung from the ceiling in order to make them admit anything. Cells are overcrowded with 24 to 35 people in a 12-square-meter room.

In the reeducation camps, the captives are not allowed to speak in their mother tong but in Mandarin Chinese and undergo a military discipline: flag-raising ceremony every morning and singing songs praising Xi Jinping and the Chinese Communist Party. Before meals they must also praise the president and the Party. “They are given a small bread and a bowl of rice to eat, but if you do not speak good Chinese, they do not give you anything. » Prisoners are told they wouldn’t be released until they can speak Mandarin. Even the illiterate and old ones.

According to the same report, the crime of those held in political education camps is to have relationship with people in a list of 26 foreign countries, or to have practiced Islam. The fact of keeping WhatsApp or a VPN on your phone is also a reason to be politically educated.

Mistreatment is not spared to the detainees: There are reports about guards using high-voltage gloves to hit them. All women had their hair cut off. One who had not been obedient enough was put inside a metal outfit. Another one told HRW he was put inside a kind of well where he could not move and where they poured water until he vanished. Punishment for not being capable of learning patriotic songs quickly enough is deprivation of food for one week. Life in camp is unbearable to the point that many try to commit suicide. Moreover, four deaths have been reported in the political camps due to torture and denial of ill treatment, according to the HRW’s report which states that there are probably more cases.

Cut off from their family, the Uyghurs abroad live in anguish of what happens or can happen to their loved ones: « We cannot call each other. Neither mail nor message nor anything. My father called me from China a year and a half ago to tell me not to call or write to him. That would have put him in danger. I have no news, » said the student. Others are not suspicious enough and go back to spend a few weeks in Xinjiang, like this mother of two, who left late 2016 to China for a couple of days. Her daughters have never seen her again. So many families are broken. This does not only affects Uyghurs of Europe. About three hundreds Pakistani husbands are separated from their Uyghur wives and kids for the same reasons, amongst which 38 headed to Beijing to lobby their embassy (Reuters).

Now that the mass internment of Uyghurs in camps could not be hidden anymore and came to surface, China first denied their existence. But faced with the evidences and the accumulation of testimonies, Beijing recently admitted the facts and is now trying to give a legal frame to the political education camps, calling them “vocational training centers” and claiming they are aiming at offering employment opportunities.

Since October 1st, the Chinese National Day, Beijing is suspected to move prisoners to Inner China and rumors are circulating about the construction of underground camps that would be invisible from satellites.

To read the full text in PDF :  Uyghur elites eradicated

Tashpolat Tiyip receiving the honorific title of doctor honoris causa in Sorbonne, Paris, November 2008. Crédit EPHE