Les peuples sibériens

Parfois on trouve des trésors sur France culture, comme cette émission de 1983 proposée par Marie-Hélène Fraïssé pour la Matinée des autres : Les peuples sibériens.

Certains des peuples de Sibérie y sont décrit par, entre autres, Roberte Hamayon, Laurence Delaby, Marie Lise Beffa.

On y retrouve, dans l’ordre, les Toungouzes, les Ghiliaks (Nivkhs), les Goldes (Nanaïs), les Koryaks, les Tchouktches, les Kereks, les Itelmènes, les Bouriates, les Touvas, les Aïnous, les Yakoutes. Un véritable enchantement. Écoutez !

Concernant les problèmes auxquels ils sont confrontés de nos jours, voir : Les peuples de Sibérie.

La malédiction du Karawari – Papouasie

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Lundi 1er mai 2017

En faisant des recherches sur les effigies en bois et les masques des peuples premiers, je tombai par hasard sur cette figurine aux mille visages :

Cette photo fait partie du catalogue d’une vente aux enchères et pour toute explication je ne trouvai que cela : « Aire stylistique de la rivière Korewori populations Inyai-Ewa Papouasie. Hauteur 98 cm. Belle et ancienne représentation féminine frontale et plate, de structure classique. » Le catalogue mentionnait aussi la mise à prix : 10 000 euros, et le prix de vente : 15 456 euros. Il en était de même des neuf autres effigies korewori du catalogue : toutes vendues, l’une d’elles atteignant même le prix de 38 160 euros.

Cherchant à en savoir plus sur la signification de ces figurines, je ne tombai quasiment que sur des catalogues de ventes aux enchères : Christie’s, Sotheby’s… ou encore des catalogues d’exposition comme celle-ci par exemple : « Korewori, Magic art from the rain forest, » avec finalement très peu d’information.

Là encore, des explications assez vagues où j’apprenais que ces sculptures en bois n’avaient été découvertes que cinquante ans plus tôt.

En 2016, un catalogue de Sotheby’s évoquait quant à lui la découverte extraordinaire faite par un certain Nils Madsen vers 1965 dans le Haut Korewori lors de la présentation d’une statuette estimée entre 200 000 et 250 000 euros. Le catalogue précisait pour la provenance :  » Acquis in situ par Nils Madsen, ca. 1965. »

Bizarrement il est très difficile de trouver des informations concernant Nils Madsen sur la toile. Je trouvai son nom mentionné dans un article de B. Craig paru en décembre 1992 dans le Journal of anthropological society of south Australia Inc. et intitulé : National cultural property in Papua New Guinea – Implications for policy and action. Voici ce qu’il écrivait : « Around 1966, over 100 similar pieces from Inyai and other nearby villages, collected by Nils Madsen, were sent to New-York for exhibition and sale. This was in clear contravention of the 1965 Ordinance. In 1971 the Museum für Volkerkunde in Basel purchased most of the collection for what was reputed to be around one million dollars. Thus each piece was valued at around 10 000 dollars. »

Exposition Korewori, Magic art of the rain forest (28 mars 2003 – 18 janvier 2003). Museum der Kulturen, Basel.

Enfin, dans le catalogue de la galerie Meyer qui met aussi en vente une effigie, je pus glaner de plus amples informations : Nils Madsen dirigeait une scierie à Angoram. C’est à Ivan Solomon (Salomon), qui travaillait pour la scierie, que l’on doit la découverte des grottes de Karawari (ou Korewori) alors qu’il prospectait pour trouver du bois. La plupart des sculptures furent acquises par Madsen. L’article de présentation précise que l’on estime à 300, voire 600, le nombre d’effigies trouvées dans les abris et les grottes des roches sacrées dans les environs des villages d’Inyai, Ratoma et Danyig.

Et puis soudain je tombe sur une coupure de presse du 29 juillet 1968 (cf supra)mentionnant le décès de Nils Madsen et de sa femme Mary survenu en Papouasie dans l’accident de l’avion qu’il venait d’acheter quinze jours plus tôt.

Lui et sa femme venaient de vendre des dizaines d’effigies, hôtes des esprits des peuples du Karawari. L’exposition « The Caves of Karawari » à la galerie d’Arcy de New-York faisait connaître les effigies du Karawari dans le monde entier. Les esprits se sont-ils vengés ?

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« Voyage en pays ouïghour » de Sylvie Lasserre : projection ce soir à Grenoble

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J’espère vous y retrouver.

C’est dans le cadre du festival des peuples autochtones en résistance.

 > mardi 9 novembre 18h-23h

5 heures avec les populations autochtones opprimées par l’État chinois : les Ouïghours et les Tibétains (Saison des Peuples autochtones en résistance)

Grenoble – Maison des Associations 6, rue Berthe de Boissieux

De 18h à 19h30 : projection de « Tibet, histoire d’une tragédie », documentaire de Ludovic Segarra, suivie d’un échange avec Wangpo Bashi, tibétain (Bureau du Tibet, Paris).
19h45 : buffet chinois.
20h45-23h : projection de « Voyage au pays des Ouïghours », documentaire de Sylvie Lasserre, suivie d’une discussion-débat avec la réalisatrice et Wangpo Bashi : « L’Etat chinois face à ses minorités autochtones ». Soirée organisée en partenariat avec le Comité Tchétchénie.
Renseignements : ciip@wanadoo.fr